C'est une ancienne tradition hippique vieille de 150 ans qui s'est lovée dans un écrin multicolore au paradis du high tech. Les courses de Hong Kong sont d'essence britannique. En 1841, à l'arrivée des anglais sur ce rocher de l'Asie du Sud-Est, qui feront de Hong Kong une des plus grandes plates-formes économiques du monde, les aventuriers commerçants drainent le seul espace plat de l'ilot, infesté par la malaria, et transforment ce marécage de la mort en une vallée de la joie : Happy Valley, un improbable hippodrome. La ville de tous les excès fera vite un écrin de buildings illuminés autour de la piste longée par des tribunes de 8 étages, mais les chevaux continueront à s'entrainer là, au coeur de la furie urbaine, jusqu'en 1972 de l'hippodrome de Sha Tin sur les nouveaux territoires, à l'extérieur du centre.
Mais chaque mercredi soir, Happy Valley attire une foule de 30 à 45.000 personnes pour sa réunion de course, le sport et le loisir n°1 de Hong Kong. Les chiffres asiatiques font tourner la tête. Le Hong Kong Jockey enregistre près de 13 milliard d'euros d'enjeux par an, soit plus que la France, mais avec seulement 2 réunions par semaine et une pause de 2 mois l'été !
Le Club emploie 26.000 personnes. Cette fourmilière sur-active mais parfaitement organisée parvient à mettre en place dans un espace si petit que celui d'Happy Valley, 1300 m de tour de piste, un championnat de jockey superstars chaque mi-décembre, remporté cette fois par Frankie Dettori.
Né pour être un carrefour en plein coeur du monde commercial et financier, Hong Kong est aussi parvenu à devenir un centre névralgique des courses, tout cela à partir d'un hippodrome minuscule et grandiose en même temps, l'improbable Happy Valley.
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